Collège Joseph PAUL-BONCOUR, Saint-Aignan

Harry Nussbaum (au premier plan) entouré de Victor Fressart, professeur et Emmanuelle Chaplault (Licra).
© Photo NR

Dans le cadre du travail mené cette année sur le devoir de mémoire, Victor Fressart professeur d’histoire-géographie et ses collègues organisaient mardi 14 mars à l’attention des élèves des classes de troisième du collège Joseph-Boncour, une rencontre avec Harry Nussbaum, au cinéma Le Petit Casino. Ce témoignage poignant d’une enfance bouleversée par la guerre et l’antisémitisme, bénéficiait du soutien et de la présence de la Licra représentée par Philippe Coquelet président de la fédération du Loiret et Emmanuelle Chaplault déléguée départementale du Loir-et-Cher.

Un livre témoignage
Durant plus d’une heure, avec présentation d’un diaporama, Harry Nussbaum résidant actuellement à Beaugency, a témoigné sur son histoire d’enfant juif dans la France occupée de 1938 à 1944, un récit qui retrace le périple de sa famille cherchant à échapper aux rafles et aux persécutions. Né en 1936 à Vienne en Autriche, les parents de Harry créent une entreprise de négoce de bois à Strasbourg, puis reviennent vivre et travailler à Vienne. Alors que des émeutes dont les Juifs sont les premières victimes éclatent à Vienne, la famille s’exile à Paris en 1938, puis en Dordogne. Pendant que Harry est hospitalisé, ses parents, sa tante et sa cousine sont arrêtés lors d’une rafle. Grâce à une relation qui témoignera de leur présence en France avant 1936, les parents sont libérés, mais la tante et la cousine seront déportées à Auschwitz et gazées dès leur arrivée. Cette épopée fait l’objet d’un ouvrage intitulé Nous avons survécu, édité aux Éditions du Jeu de l’Oie que la Licra a publié en 500 exemplaires. « L’objectif est de sensibiliser les jeunes sur les valeurs de la République, intensifier la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, mais aussi contre l’homophobie et le harcèlement. Nous devons promouvoir le vivre ensemble, combattre la haine et les discriminations », insiste Philippe Coquelet.
Après le ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe lors d’une journée à Paris, les collégiens vont poursuivre leur travail de mémoire en se rendant prochainement à Oradour-sur-Glane.

Michèle MALLEN
Correspondante NR
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